Chers camarades,
Au lendemain des élections professionnelles, les camarades de la FSU nous proposent d’appeler les personnels de l’éducation à la grève le 17 janvier.
La proposition est assortie du commentaire suivant :
« Nous n’avons pas vraiment d’éclaircissements sur le calendrier retraites, à ceci près qu’il semble se dessiner un premier temps fort qui pourrait avoir lieu autour du 11 janvier, date du conseil des ministres. Cela confirme donc pour nous l’ouverture d’un espace pour un appel à une grève éduc la semaine suivante, le 17 janvier. Nous ne méconnaissons pas le risque que les collègues choisissent l’une ou l’autre de ces dates, mais nous pensons que la manière dont les discussions s’engagent sur les salaires en particulier ainsi que la question de la réforme de la voie pro, nécessite que nous assurions une visibilité forte aux revendications spécifiques éduc. »
En effet, chacun sait que l’intersyndicale (FO, CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, avec l’Unsa, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse) a adopté le principe d’une date de mobilisation interprofessionnelle avec grèves et manifestation en janvier, si le gouvernement s’entête à vouloir reculer de l’âge de départ en retraite et augmenter la durée de cotisation. Les Confédérations se réunissent le 15 décembre pour préparer la riposte.
Dès lors, appeler à une journée de grève « éducation » le 17 janvier, c’est prendre le risque, comme le dit la FSU, que les collègues choisissent l’une ou l’autre de ces dates », et donc d’affaiblir la mobilisation interprofessionnelle, que nous souhaitons la plus large possible pour faire reculer le gouvernement sur son projet.
Force Ouvrière ne participera pas à la stratégie de la défaite et de la division. Nous considérons que nous pouvons faire reculer Macron et son gouvernement sur la réforme des retraites, par l’action commune, comme en 2019-2020, et que cela sera un point d’appui pour la satisfaction de l’ensemble des revendications : pour de vraies augmentations de salaires dans la Fonction publique, a minima à hauteur de l’inflation, contre le pacte « Ndiaye » conduisant à individualiser les rémunérations et à faire travailler plus pour perdre moins, pour les créations de postes nécessaires, pour l’arrêt des contre-réformes (dont celle des lycées professionnels), pour la défense de nos retraites.
Nous restons disponibles pour organiser avec vos fédérations la grève interprofessionnelle et faire en sorte que les personnels de l’Education nationale y prennent part largement.
Recevez chers camarades nos salutations syndicalistes.
Clément Poullet, pour la FNEC FP-FO